Il y a quelques semaines du balcon de notre hôtel, sous un magnifique soleil, Heito et moi admirions El Tteide.
Du haut de ses imposants 3 715m El Teide surplombe une grande partie de l'île de Tenerife. Alors que je le contemplais une énième fois, je me suis demandée à voix haute ce qu'il se passerait s'il venait à se réveiller. Malheureusement quelques semaines plus tard, j'avais ma réponse avec l'éruption du Cumbre Vieja sur l'île de Palma.
Je n'avais jamais vu de près ou de loin un volcan jusqu'à notre voyage l'année dernière à Ténérife. Ce n'était pas au top de ma To Do List, mais c'était une chose que je voulais voir et surtout approcher.
Pico Del Teide
El Teide a longtemps était considéré comme la plus haute montage d'Europe. En réalité, il est le 3éme plus grand du monde. Situé dans le Parc National du Teide, il attire chaque année de nombreux visiteurs. Pour arriver jusqu'à son sommet, la route se veut sinueuse offrant de magnifiques panoramas sur l'Atlantique. Passer des plages au sable fin couleur noir à la lave figé depuis des décennies ne prends qu'une petite heure de voiture. En ce qui me concerne j'ai pris mon temps pour m'arrêter régulièrement pour admirer les différents paysages. Entre les villages colorés, les forets de pin et surtout l'immense Pino Gordo avec son tronc à la circonférence incroyable.
C'est au détour d'un énième virage, et de manière presque inattendu, que je me suis retrouvée devant un impressionnant paysage lunaire. Rien à perte de vue, que de la lave, et pourtant c'était le coup de cœur.
Je me suis arrêtée au 1er parking croisé, virer avec frénésie mes tongs (pour mémoire, si je ne vivais pas dans une région aussi pluvieuse, je passerai ma vie en sandalette ou en tong), chaussé mes baskets pour filer toucher cet amas de lave qui n'attendais que moi pour un tête à tête exclusif.
Le soleil me brûlais la peau, seule sur le chemin, j'enjambais les cailloux, il y avait une telle accumulation de lave qu'elle était plus haute que moi. Je me sentais minuscule, seule au monde au milieu de nulle part, insignifiante face à ce mastodonte qui surplombais la vallée depuis des millénaires.
Je n'arrêtais pas de toucher la coulée de lave du bout des doigts, sa texture râpeuse me faisait penser aux anciennes pierres ponces qu'on utilisait pour enlever les peaux mortes des pieds (la comparaison n'est pas des plus glamour mais elle a au moins le mérite d'être précise)
Je ne savais pas où me menais ce chemin que je venais d'emprunter, je ne savais pas si il avait été tracé par l'homme, ou s'il est naturel, mais j'étais curieuse et envahit d'une extraordinaire envie d'en découvrir plus. J'ai donc rebroussé chemin, et repris la route qui traversait le parc.
Il ne m'aura pas fallut beaucoup de temps pour marquer un nouveau stop.
Pas que du noir
Le ruban noir de goudron qui serpente entre les montagnes contraste avec les différentes couleurs qu'offrent les terres recouvertes de laves pétrifiées. Mon regard était captivé par cet ensemble de formes et de nuances de noir, de marron, avec des touches ici et là de vert ou jaune.
Je n'ai pas voulu prendre la même route au retour qu'à l'aller. Encore une fois j'en ai pris pleins les yeux pour mon plus grand plaisir.
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