Côte sauvage Presqu'île de Quiberon |
L'automne est un deuxième printemps
où chaque feuille est une fleur.
Albert Camus
Il y a 2 ans j'étais là sur cette route qui longe la côte sauvage du côté de Quiberon. Nous venions de boucler nos valises, et prenions la direction de la gare pour rentrer à la maison. L'été était fini, la douceur des premiers jours d'automne était super agréable. J'ai toujours aimé cette période de l'année, comme celle entre l'hiver et le printemps.
Nous n'étions pas venus dans le Morbihan depuis 4 ans. Cette dernière photo c'était ma manière de dire au revoir à ma chère Bretagne que j'aime tant, pardon, que nous aimons tant mon mari et moi.
4 ans c'est long. Je ne sais pas dans combien de temps nous reviendrons. Mais une chose est certaine, nous y reviendrons encore et encore tellement nous sommes attachés à ce coin de terre façonné par les vents et marées. Nous avons toujours ce projet fou d'y finir nos vieux jours.
C'était la 1ére fois que nous allions à cette période de l'année. Nous sommes mi-septembre entre 2 saisons. L'été se termine doucement, alors que l'automne pointe le bout de son nez. Les petits matins se font de plus en plus piquants de fraîcheur, tandis que le soleil lui tente timidement de nous réchauffer, pour finir par nous brûler la peau dans l'après-midi.
Les enfants sont à l'école...
Dans les rues calmes, les mouettes rieuses volent dans un ciel bleu azur...
Les vacanciers sont rentrés depuis bien longtemps...
Les plages sont désertes...
L'air iodé y est toujours aussi vivifiant...
Les bigorneaux quant à eux sont pour toujours attachés à leur rocher...
Le sable humide colle aux pieds nus...
Vague après vague le chant de la mer nous berce, nous apaise...
Bon sang qu'on est bien ici...
Sans aucun doute nous sommes au paradis !
Direction la Pointe de Goulvars |
Le soleil, la mer et rien d'autres
Entre les plages abandonnées, les ports de pêches désertés, presque seul au monde nous avons pu apprécier chaque instant mais également la beauté des paysages. Ici les vues panoramiques sont toujours à couper le souffle. Le ciel était certes moins bleu qu'en été mais l'air y était très doux.
De Carnac à Quiberon en passant par Larmor Baden et Kherhilio, mais aussi Saint-Goustan et Vannes, ces 5 jours au bord de la mer nous ont une nouvelle fois offerts des souvenirs inoubliables.
Si le temps est précieux, nous l'avons mis de côté pour profiter de chaque instant comme si c'était la dernière fois que nous y venions.
Sur la plage abandonnée
Nous avons séjournée 2 jours à Carnac, et 2 jours à Quiberon. En effet, l'hôtel affichait complet pour le week-end, nous avons donc dû "déménagé" mais cela n'était pas un problème en soit, juste une occasion de profiter de 2 lieux bien différents.
Nous sommes déjà allés à Carnac au printemps. Comme un bon petit plat qui mijote, on sentait l'effervescence de la haute saison. Tout le monde s'activait pour accueillir les vacanciers. Nous avions tout aussi hâte qu'eux que les grandes vacances arrivent, mais celles du printemps sont sacrées pour se rebooter après l'hiver…
Cette fois c'est l'inverse, nous sommes ici pour faire le plein d'énergie avant l'hiver !
Nous avons trouvé que l'ambiance y était plus feutrée. Certains magasins étaient fermés, ou fermaient à 19h alors qu'en été ils sont ouverts très tard dans la nuit.
Il y avait pratiquement pas de circulation, alors qu'en été vous êtes bloqués dans les bouchons à l'entrée et à la sortie de Carnac.
Sur la plage abandonnée seule des mouettes et des passionnés de longe côte sont présents. Nous avons même été surpris d'entendre le gazouillis des oiseaux lors de notre balade matinale sur la promenade qui longe la grande plage.
Tout y était calme, trop calme, même le roulement des vagues se faisait en douceur.
Station balnéaire très prisée mes parents détestaient Carnac lors de nos vacances. Nous n'y faisions qu'un passage express le temps de manger une crêpe ou une glace en terrasse. Il faut dire qu'en été c'est l'enfer pour trouver une place de parking. J'ai changé d'avis sur Carnac quand j'ai commencé à y aller avec mon mari. Nous y passions plus régulièrement pendant nos séjours bretons, mais étions ravis de retourner à Larmor Baden le soir venu loin de l'agitation nocturne de Carnac plage. Trop de monde, trop de bruit.
Mais au fond de nous, il y avait quand même cette envie d'y séjourner quelques jours un jour. Oui l'archétype des couples un peu sadomaso qui dit non, mais qui essais histoire de voir si. C'est l'évocation d'un blogtrip avec le tribu de En Farnce Aussi qui m'a fait chercher des billets de train pour cette période de l'année. Cette recherche a engendré la recherche d'un hôtel, et de fil en aiguille nous nous sommes dit que nous avions besoin d'une dose de Bretagne ! Et de crêpes aussi, parce que oui les meilleures crêpes au monde sont bretonnes il n'y a même pas de discussion possible sur ce sujet.
Avec du recul je pense que c'est l'une des meilleures décisions que nous avons pris cette année sur un simple coup de tête.
Dans les rues déserter nous avons pu admirer les jolies maisons bretonnes. Nous installer en terrasse sans attendre, profiter du bord de mer sans rencontrer âme qui vive. Inspirer et expirer l'air iodé, faire des projets, rêver, prendre le temps de passer en revus les quelques mois écoulés de cette année et se dire qu'au final nous avions abordé les tempêtes et les tumultes de la vie de front ensemble en évitant le pire.
Finalement Carnac en septembre nous a permis de trouver la quiétude que nous recherchions, et dont nous avions besoin pour affronter la rentrée.
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