Souvenirs d’école : mes petits trésors d’enfance

 


Souvenirs d’école : mes petits trésors d’enfance 

Il y a des souvenirs qui collent au cœur comme des bonbons qui collent aux doigts. Des petits morceaux de vie qui ne s’effacent jamais, même si les années filent vite, trop vite. Pour moi, deux moments d’école brillaient toujours comme des étoiles dans mon calendrier d’enfant : le jour de la rentrée et la fête de l’école juste avant les grandes vacances.

Rien qu’en fermant les yeux, j’entends encore les cris joyeux dans la cour, l’odeur des cahiers neufs et le frou-frou des tabliers propres. C’était comme une grande aventure qui recommençait chaque année. Et la fête de fin d’année… ah ! C’était la magie pure : des danses maladroites, des chansons chantées un peu faux mais avec le cœur, et puis les rires, les confettis, les gâteaux préparés par les mamans.

Mon tout premier pas à l’école 

Quand mon papa m’a inscrite à l’école, je ne parlais pas un seul mot de français. À la maison, on parlait seulement le flamand. Imaginez-moi, petite poupée de trois ans, avec de grands yeux ronds, lâchée dans une cour de récréation où tout le monde babillait dans une langue mystérieuse. C’était comme entrer dans un monde secret où je ne connaissais pas le code.

Mais… la vie envoie parfois des fées. La mienne avait une craie blanche dans la main et un sourire tendre au coin des lèvres. C’était une très jeune institutrice, à peine sortie de ses études. Elle débutait son métier, et moi je débutais ma vie d’élève. On s’est rencontrées au bon moment. Elle m’a prise sous son aile, comme un petit oiseau tombé du nid. Grâce à elle, j’ai apprivoisé les mots français, un par un, comme on cueille des fleurs dans un pré.

De cette époque, il ne me reste pas grand-chose dans ma mémoire. Seulement une photo en noir et blanc. J’y ai cinq ans, mes cheveux attachés n’importe comment, un sourire timide. Je crois que c’était ma dernière année de maternelle. La photo est un peu floue, mais quand je la regarde, je sens battre à nouveau le cœur de la petite fille que j’étais.

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Le temps passe, mais l’école reste 

Les années ont filé. Et ma maîtresse, la jeune débutante, a elle aussi grandi. Elle est devenue directrice d’une école, avec toujours son sourire doux mais encore plus de sagesse dans les yeux.

Un été, bien des années plus tard, j’ai poussé à nouveau la porte de son univers… mais cette fois, ce n’était plus pour moi. C’était pour ma fille. Elle aussi rêvait d’école, d’odeurs de crayons et de chansons à apprendre. Elle avait seulement deux ans et deux mois à la rentrée, et ce n’était pas « dans les règles ». L’école près de chez nous l’avait mise sur liste d’attente. Elle était trop petite, pas prioritaire. Mais dans son cœur, elle n’avait qu’une idée fixe : aller à l’école, tout de suite, sans attendre !

Alors, en plein mois de juillet, quand les directeurs sont souvent déjà partis en vacances, j’ai pensé à elle. Mon ancienne maîtresse. Celle qui m’avait appris mes premiers mots en français.

Une rencontre qui change tout 🌟

Je suis donc allée au magasin de son mari. Mon cœur battait fort, un peu comme quand on sonne à une porte pour la première fois. Et puis, comme dans les contes, la magie a encore opéré. Elle m’a dit, avec la même voix rassurante que dans mes souvenirs :

— « Pas de problème. Tu la laisses jusqu’en CM2. »

J’ai souri. Un sourire immense, rempli de gratitude. Et j’ai tenu ma promesse. Ma fille est restée dans cette école jusqu’en CM2. Elle y a ri, chanté, couru, pleuré parfois, mais surtout grandi.

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Réntrée 2005, ma fille à 4 ans et 2 mois

Le temps des adieux… et des cadeaux 

Puis un jour est arrivé celui de la retraite. Ma maîtresse devenue directrice allait tirer sa révérence. Et moi, j’ai eu la chance d’être invitée à ce moment-là. Quel drôle de cercle bouclé ! La petite fille flamande de trois ans, devenue maman, revenait dire merci à celle qui avait tendu la main au tout début.

C’était un beau moment. Dans mon cœur, ça brillait comme une guirlande de Noël. J’avais les yeux un peu mouillés, mais un sourire accroché aux lèvres. Et comme si la vie voulait vraiment ajouter une cerise sur le cupcake (oui, pas juste sur le gâteau, mais sur un cupcake tout moelleux et sucré !), une des enseignantes de ma fille est devenue, depuis, ma meilleure amie. Comme si l’école m’avait offert, encore une fois, un cadeau que je n’attendais pas.

Quand je repense à tout ça… 💭

Aujourd’hui, quand je croise une école, j’entends encore les cloches sonner dans mon cœur. Je revois mes cahiers aux coins cornés, mes crayons mâchouillés, les jeux dans la cour et les blouses tachées de peinture.

L’école, ce n’est pas seulement un endroit où l’on apprend à lire et à écrire. C’est un endroit où l’on sème des amitiés, des rires, des émotions. C’est un endroit qui grandit en nous, et qui ne nous quitte jamais vraiment.

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Moi, j’ai commencé mon chemin avec une institutrice-fée, et j’ai eu la chance de la retrouver plus tard, au moment où ma fille avait besoin d’une main tendue. C’est comme si l’histoire avait fait une boucle parfaite. Et dans cette boucle, il y a de la tendresse, de la reconnaissance, et surtout, de la joie d’avoir vécu ces souvenirs d’école.

 Et vous ? Si vous fermez les yeux et que vous replongez dans vos propres années d’écolier, quels sont les deux souvenirs qui reviennent les premiers, ceux qui battent encore fort dans votre cœur d’enfant ? 


Ce billet participe au Projet 52 organisé par Du côté de chez Ma. Plus d'infos  ici

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Commentaires

  1. J'adore ces vieilles photos qui racontent des histoires.
    Beau samedi.
    ;@)

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  2. Tout d'abord, un immense bravo pour ce merveilleux texte ! J'en ai les larmes aux yeux !! Tu as de merveilleux souvenirs et comme toi en fermant les yeux, je revois tout et j'ai encore les odeurs en tête : les cahiers neufs, les blouses neuves, l'encre, le charbon... J'adorais l'école, je suis même rentrée au CP avec un an d'avance car j'avais appris à lire toute seule !! Et... un beau jour, je suis devenue institutrice... en espérant avoir rempli ma mission... Passe un beau et encore merci pour ce bel article !

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  3. Quel beau texte rempli d'émotions. J'aimais l'école mais en même temps je n'y ai jamais trouvé ma place, j'étais très timide, effacée, avec un manque de confiance en moi mais je me souviens de tous mes instituteurs et institutrices et de mes copines aussi. Voilà un samedi bien nostalgique.

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  4. Ton texte m'a fait vibrer mais pas seulement par rapport à l'école. Après le divorce de ma fille, son ex-mari s'est installé avec une nouvelle compagne et ses enfants à elle...flamands. Mes petits-fils se sont retrouvés plongé dans un monde qui ne parlait pas leur langue. Les débuts ont été difficiles mais maintenant ils sont bilingues 👍.
    Bon week-end.

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  5. J'ai adoré lire ton texte. Il est émouvant. Maman ne voulait rien pas me mettre à la maternelle. Elle voulait me garder près d'elle. L'école était loin. Il fallait faire au moins 3 km à pieds.. Mais à force de réclamer, je voulais suivre mon amie Annie, j'ai pu faire la dernière année de maternelle. J'étais heureuse et fière. Après avec Anita, nous avons fais plusieurs classe ensemble. Je me souviens de ma première maîtresse Mlle Belay. Elle était douce.
    Bonne journée et un bon week-end

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