Par terre…
Regarder par terre…
Regarder par terre via le hublot d’un avion…
Voilà un thème qui m’interpelle, me fascine même.
Regarder par terre…
Regarder par terre via le hublot d’un avion…
Voilà un thème qui m’interpelle, me fascine même.
De là-haut, regarder en bas, admirer la terre, les nuages, le ciel bleu, les lumières des villes qui forment de l’art. Tout devient carte, tout devient peinture. Les champs se transforment en patchwork, les routes en traits de fusain, les rivières en rubans d’argent.
On se sent à la fois minuscule et immense : minuscule face à l’étendue du monde, immense parce qu’on le contemple tout entier.
Et puis, il y a ce moment précis où l’on approche du sol. Le regard capte les détails : les toits, les jardins, les ombres des arbres qui s’allongent. On distingue les traces de l’humain dans ce grand puzzle : un tracteur au travail, une piscine turquoise, un chien qui court.
Regarder par terre devient une manière d’apprendre à voir, à lire le paysage comme une histoire.
Mais “par terre”, c’est aussi ce qui est tout près, ce qui touche nos pas. Ce sol que l’on foule sans y penser, ce tapis vivant qui porte nos journées.
Il y a ceux qui regardent toujours droit devant, pressés, et ceux qui baissent les yeux, attentifs. Ceux-là voient tout : une feuille tombée qui raconte la saison, une flaque qui reflète un coin de ciel, une graine prête à germer entre deux pavés. Regarder par terre, c’est une école de lenteur.
Je me dis souvent que la beauté n’est pas forcément dans l’horizon, mais dans ce qui est là, juste sous nos pieds. Par terre, il y a les racines, la poussière, la mémoire. C’est le sol de nos enfances, celui des jeux, des chutes, des cabanes construites entre deux arbres. Par terre, on s’est relevé mille fois.
Et quand on regarde la terre depuis le ciel, on retrouve tout cela autrement. On reconnaît le paysage de nos vies vu de loin : nos routes qui se croisent, nos sentiers qui bifurquent, nos détours. La perspective change, mais l’émotion reste la même : celle d’appartenir à ce tout, fragile et vaste, qu’on appelle la Terre.
Alors, que l’on regarde par terre ou la Terre d’en haut, il s’agit peut-être du même geste : celui de contempler, de s’émerveiller, de se rappeler que nous en faisons partie. Le regard devient un lien, un fil invisible entre le ciel et le sol, entre le rêve et la réalité.
Regarder par terre… oui, mais avec les yeux du cœur.
Ce billet participe au Projet 52 organisé par Du côté de chez Ma. Plus d'infos ici
Très belles illustrations du thème du jour de Ma' ;-)
RépondreSupprimerExcellent WEnd !
hum la photo de la flaque! bravo
RépondreSupprimerToujours aussi poétiques tes billets ! Un plaisir à lire !
RépondreSupprimerBelles déclinaisons du thème de ce samedi, bravo 🤗
De belles photos et une belle écriture, que demander de plus?
RépondreSupprimerBon week-end.